Le président de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), M. Abbas Mahamout, a interpellé le gouvernement tchadien dans une déclaration faite ce dimanche 3 novembre 2024, à l’occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes, afin d’assurer la sécurité et la protection des professionnels des médias.
Il a informé que plus de 350 journalistes ont été tués depuis que l’Assemblée générale des Nations unies a établi la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes en décembre 2014.
En cette Journée internationale, l’UJT exprime sa satisfaction et son soulagement de constater qu’aucun journaliste n’est actuellement emprisonné au Tchad.
Ce progrès, poursuit M. Abbas Mahamout, reflète des avancées notables dans le respect de la liberté de la presse et le droit à l’information dans notre pays.
Le président de l’UJT souhaite que les professionnels des médias travaillent dans un environnement sûr et sans intimidation.
L’UJT exige également que des mesures précises soient prises pour combattre la culture d’impunité afin que les journalistes tchadiens puissent apporter leurs contributions à la refondation du Tchad.
C’est pourquoi l’UJT réclame l’adoption de la proposition de loi sur la sécurité et la protection des journalistes pour consolider les acquis en matière de liberté de la presse. « L’adoption de cette loi marquera un pas décisif vers une presse plus forte et mieux protégée au Tchad », déclare-t-il.
À la veille des élections législatives et locales, période sensible pour notre démocratie, le président de l’UJT, M. Abbas Mahamout, appelle à une franche collaboration entre les journalistes et les éléments en charge du maintien de l’ordre pour garantir la sécurité ainsi que la sérénité dans la couverture médiatique des processus électoraux.
« Le contexte politique actuel met les médias tchadiens et les journalistes devant leurs responsabilités sociales et leur rôle de 4ème pouvoir. Cela exige qu’ils jouissent de leur liberté d’agir et qu’ils bénéficient d’une couverture sécuritaire et de protection suffisante pour mieux jouer leur partition. Aucun crime commis contre un professionnel des médias tchadien ne doit rester impuni », souligne-t-il.