Le porte-parole de la Coordination des Actions Citoyennes Wakit Tamma, M. Soumaine Adoum, a exigé par un point de presse présenté ce 30 novembre 2024, un calendrier précis et détaillé assorti d’un horizon à très court terme pour matérialiser le processus de départ des troupes françaises du Tchad.
Il annonce que son organisation prend acte de la rupture des accords de coopération militaire entre le Tchad et la France.
Il demande au Gouvernement un programme clair de mise en œuvre des États généraux de l’armée et des résolutions du dialogue national inclusif et souverain relatifs à la réorganisation de l’armée en vue d’en faire une armée républicaine.
Pour M. Soumaine Adoum, le départ des troupes françaises du Tchad est une revendication nationale de tous les Tchadiens depuis l’indépendance en 1960 et depuis 2020, et Wakit Tamma porte cette revendication et mène une lutte pour y parvenir.
« L’armée française bénéficie d’une présence militaire de façon continue depuis 1887, soit 137 ans. Il est plus urgent de mettre fin à cette présence qui heurte à la fois la souveraineté du Tchad et la fierté des Tchadiens », informe le porte-parole de la Coordination des Actions Citoyennes Wakit Tamma.
Il poursuit que « Wakit Tamma a tenu un dialogue avec les autorités tchadiennes pour qu’elles mettent fin à tous les accords liant le Tchad à la France et les autorités tchadiennes n’ont pas prêté oreille à ce sujet. Wakit Tamma a également tenu un dialogue avec les autorités françaises pour obtenir les conditions d’une fin apaisée de cette présence. Les autorités françaises ont constamment ignoré cette demande ».
Le porte-parole de la Coordination des Actions Citoyennes Wakit Tamma, M. Soumaine Adoum, rappelle au Gouvernement tchadien que le Tchad est lié à la France par deux autres accords pour lesquels une rupture est tout aussi urgente.
Notamment, l’accord économique instituant le FCFA et l’accord culturel et scientifique protégeant la langue française au Tchad.
« Wakit Tamma encourage les Tchadiens à persévérer pour obtenir que l’engagement pris par le pouvoir soit concrétisé et pour que les manifestants ne soient morts pour rien », déclare-t-il.