Le ministère de l’Éducation nationale et de la Promotion civique, en collaboration avec l’UNESCO, a présenté ce mercredi 12 mars 2025, à l’hôtel Radisson Blu, le rapport final de la première évaluation nationale des acquis scolaires en langues et en mathématiques, au cours élémentaire deuxième année (CE2) et au cours moyen deuxième année (CM2) au Tchad.
Ce rapport vise à évaluer les performances des élèves et à fournir des informations sur les acquis scolaires, essentielles pour orienter les décisions éducatives.
Le document s’est concentré sur le niveau d’acquisition des élèves en langues et en mathématiques, les caractéristiques des enseignants, l’impact de l’environnement sur l’enseignement et l’apprentissage, ainsi que la pertinence des programmes et des manuels scolaires.
Cette évaluation a été menée dans les 8 académies de l’éducation que compte le Tchad.
Elle a touché un total de 3 524 élèves de CE2 et 3 330 en CM2, avec plus de 53 % des participants étant des garçons.
D’après le rapport, en classe de CE2, les filles représentent un effectif de 1 630, soit 46,25 %, et les garçons 53,75 % (1 894).
En revanche, dans la classe du CM2, les filles constituent 1 502, soit 45,11 %, tandis que les garçons représentent 1 828, soit 54,89 %.
Concernant les enseignants, le rapport a relevé que parmi les 392 participants à la collecte de données, seulement 52 étaient des enseignantes, soit 13,73 %.
En termes de résidence, le rapport mentionne que 51,28 % des enseignants travaillent en zone rurale et 48,72 % en zone urbaine.
En ce qui concerne le niveau de formation académique, 38,27 % des enseignants ont le niveau brevet de l’enseignement fondamental, tandis que 32,91 % ont le niveau baccalauréat, et 27,30 % ont un niveau supérieur.
À l’ouverture des travaux, le ministre de l’Éducation nationale, Dr Abubakar Assidick Tchoroma, a déclaré que l’évolution des acquis scolaires a fait l’objet, ces dernières années, d’un intérêt croissant dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement.
Selon lui, l’initiative d’organiser cette première évaluation nationale découle des résultats décevants du Tchad lors des évaluations PASEC de 2014 et 2019, où le pays est resté en bas du classement parmi quatorze nations en matière d’enseignement et d’apprentissage.
« Cette situation se traduit par de faibles performances en langues et en mathématiques, plaçant le Tchad au dernier rang des participants à l’évaluation PASEC 2019, avec le plus faible score moyen en mathématiques de la sous-région.
De plus, seulement 5,4 % des enseignants maîtrisent les contenus mathématiques au niveau 3 », a-t-il relevé.
