Un nouveau phénomène de vol fait son apparition à N’Djaména.
Des individus, circulant sur des motocyclettes, arrachent en pleine rue les perruques portées par les femmes, communément appelées « chapeau greffe ».
Ces voleurs ciblent principalement les jeunes femmes, choisissant leurs victimes en fonction de la valeur des perruques qu’elles portent avant de passer à l’acte.
Une fois leur forfait accompli, ils nettoient les perruques volées pour les revendre à d’autres clientes.
Mme. Nekouame Liliane, une victime, raconte qu’elle se promenait avec son petit ami au quartier Atrone lorsqu’elle a été attaquée par deux hommes sur une motocyclette.
Ces derniers lui ont arraché sa perruque, un cadeau de sa grande sœur résidant à l’étranger, d’une valeur de 75 000 francs CFA. « Je n’aurais jamais imaginé que ces voleurs puissent connaître la valeur des perruques, c’est incroyable », s’étonne-t-elle.
L’infirmière Adama Gamané, également victime, se souvient de son expérience. Alors qu’elle rentrait du travail vers 19 heures sur la motocyclette de son neveu, quatre individus sur deux motocyclettes l’ont dépassée avant de lui arracher sa perruque, estimée à plus de 150 000 francs CFA. « C’était un cadeau de mon mari pour notre anniversaire de mariage », précise-t-elle.
Mme Nelkem Miriam, étudiante à l’université de N’Djaména, partage son histoire. Lors de la cérémonie de dot de son grand frère, elle avait acheté une perruque d’une valeur de 50 000 francs CFA. « Deux semaines plus tard, on me l’a arrachée juste devant l’entrée de notre concession. Je me demande comment ils ont su que ces perruques avaient de la valeur avant de me voler », s’interroge-t-elle.
Adnelie Millaire