lundi, mars 31, 2025
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Ramadan 2025 : la course pour les achats des habits à N’Djaména

À l’approche de la fête de Ramadan, les marchés de N’Djaména sont pris d’assaut par des clients en quête de vêtements.

Sous une forte chaleur en ce mercredi 26 mars 2025, vers 10 heures, ils se pressent devant les boutiques pour s’informer sur les prix des vêtements destinés aux enfants.

Dans ces boutiques, les habits pour jeunes filles sont les plus recherchés.

Les familles disposant d’un budget limité rencontrent de grandes difficultés pour acheter des vêtements à leurs enfants.

Les prix varient entre 3 000 et 25 000 francs CFA en fonction des modèles et de leur qualité.

Cette situation pousse les clients à négocier vigoureusement avec les commerçants.

Pour certains clients, les prix des vêtements prêts-à-porter sont tout simplement hors de portée.

Dame Maimouna Ayoub, rencontrée au marché de Mil avec ses deux filles âgées de 8 et 11 ans, témoigne, « L’année dernière, les prix étaient abordables et nous avons pu habiller nos enfants. Mais cette année, la situation est très difficile. Mon mari m’a remis une somme de 50 000 francs CFA, mais une fois arrivée au marché, j’ai été surprise de constater que les prix étaient trop élevés. Une robe de bonne qualité coûte entre 22 500 et 30 000 francs CFA. Je serai contrainte de repartir sans rien acheter », confie-t-elle, assise à l’ombre d’une boutique, visiblement désemparée.

Une autre cliente, rencontrée au marché central, explique que son mari lui a donné une somme importante pour acheter des vêtements et des chaussures de qualité pour leurs quatre filles.

Du côté des commerçants, l’augmentation des prix est justifiée par la hausse des coûts de transport, des taxes douanières et de l’inflation sur les marchés internationaux.

M. Adam Alfaki, commerçant au marché central, ajoute : « Les familles préfèrent acheter des vêtements de bonne qualité, mais cela revient cher pour certaines. La fête de Ramadan est une opportunité pour nous d’écouler nos marchandises. »

Cependant, les commerçants des marchés informels, notamment derrière l’école Hillé-Leclere, proposent des vêtements accessibles à toutes les bourses.

Les produits, exposés à même le sol, sont vendus à des prix abordables. Mme Fatimé Abdeldjelil y trouve son compte, affirmant qu’elle peut acheter une robe pour une fille de 12 ans autour de 6 000 francs CFA.

Les variations de prix entre les différents marchés sont flagrantes.

Certains clients, comme dame Aicha Yacoub, s’indignent : « Nous, les pauvres, ne pouvons pas acheter des vêtements de bonne qualité pour nos enfants. Les prix ne correspondent pas à nos revenus. »

M. Limane Akhaye, conducteur de mototaxi et père de trois garçons, partage également sa solution : « Je vis en location avec des revenus modestes. J’ai décidé d’acheter des boubous d’occasion pour mes enfants afin qu’ils les portent le jour de la fête. Je refuse de recourir à des crédits pour des vêtements, c’est une question de principe. »

Francine Sagnoudji et Adnelie Millaire

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