La suppression des frais d’inscriptions dans les jardins d’enfants pose problème.
Malgré l’arrêté signé par la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, portant suppression des frais d’inscriptions dans les jardins d’enfants publics au Tchad, sa mise en application pose problème sur le terrain.
Entretemps, les enfants ont repris le chemin des jardins depuis le 1er octobre 2021.
Au lieu de 12 000 Fcfa par enfant comme dans les années passées, pour cette rentrée scolaire 2021-2022, un parent de famille va devoir débourser la somme de 6 000 Fcfa par enfant pour couvrir l’inscription, la confection de la tenue, le badge d’accès, entre autres.
Chose que beaucoup de parents n’arrivent pas à comprendre. Pour eux, les frais d’inscription sont simplement supprimés par l’arrêté ministériel assurant sa gratuité dans la maternelle.
Certains responsables des jardins d’enfant ont suspendu depuis quelques jours, les inscriptions disant attendre des éclaircissements de la part de la hiérarchie, avant de procéder au recrutement des anciens et nouveaux élèves.
Ce mardi 12 octobre 2021, aux centres sociaux (n°2, 3, 4 et 5), des parents accompagnés de leurs enfants font des va et vient, dans l’espoir de décrocher une place à leur progéniture. « Avec insistance j’ai pu inscrire à hauteur des 12 000 Fcfa mes deux enfants. L’ancien passe pour la section grande et son cadet fait son entrée à la première année au cycle maternel », informe M. Hassane Mahamat, à sa sortie du centre social n°4.
Un responsable de centre a laissé entendre que, l’inscription en tant que telle est gratuite. « Mais, on prend 6 000 Fcfa pour la confection de la tenue, le badge d’accès pour les enfants. Sinon, nous avons suspendu les inscriptions pour les nouveaux, exceptés les anciens qui sont admis pour faire l’inscription », indique-t-on.
Une autre responsable d’un centre confie que l’inscription est gratuite mais la tenue et le badge d’accès coûtent 4 000 Fcfa.
Il dit avoir subi de pressions de la part des parents d’enfants. Tantôt, il est accusé de n’avoir pas respecté l’arrêté pourtant la suppression de frais d’inscription.
Les responsables des jardins d’enfants se justifient que l’argent de l’inscription leur permet de réfectionner les bâtiments et payer les bénévoles qui sont avec eux. « Nous ne bénéficions pas de subventions pour notre fonctionnement. Alors, nous demandons au ministère de nous venir en aide pour nous alléger les charges de fonctionnement », plaide le responsable d’un jardin d’enfant.