Pour une simple histoire d’une motocyclette interceptée par les gendarmes en poste dans la sous-préfecture de Dounia, province du Logone-Oriental, avec de fausse pièce, s’est transformée en un soulèvement de la population.
Mecontents de l’arrestation de l’un de leurs, un groupe de personnes a envahi le poste de la gendarmerie de la sous-préfecture, dans la matinée du 19 avril dernier, pour libérer un présumé voleur et reprendre de forces la motocyclette prise sur le présumé malfrat.
A cet effet, la population donne un ultimatum de trois jours à la gendarmerie de Donia pour restituer la pièce de la motocyclette pour éviter le pire. Une vingtaine des manifestants interpellés pour répondre de leurs actes dans la sous-préfecture de Donia. Parmi eux trois ont reçu des blessures et référés à l’hôpital provincial de Moundou pour les soins. L’un d’eux n’a pas survécu de ses blessures. Il est décédé.
Débordé par le mouvement d’humeur de la population, le commandant de la compagnie de la brigade de Donia appelle à la rescousse le préfet de la Nya-pendé. La présence du préfet et quelques forces de défenses et de sécurité ne dissuadent pas la population qui manifeste armée de gourdins, flèches, des machettes et jets de couteaux.
Malgré la descente du gouverneur de la province du Logone-Oriental, M. Ramadan Erdébou, appuyé du commandant de la zone N°9, le général Mahamat Hamouda, la population de Donia lance plusieurs assauts pour libérer les personnes arrêtées dont leur chef d’initiation. « Dès que je suis arrivé à Donia, ils nous attaqués à trois reprises et nous n’avions pas compris la cause de l’attaque. L’esprit de la population n’est pas clair. C’est un acte de révolte envers l’Etat vu les matériels utilisés pour s’attaquer à ma délégation », déplore le gouverneur du Logone-Oriental, M. Ramadan Erdébou. Il promet qu’une enquête sera diligentée pour appréhender tous les fauteurs de troubles et leurs éventuels complices. Actuellement le calme est revenu dans la sous-préfecture de Donia.
