Les commerçants faisant les navettes entre N’Djaména-Kousseri pour alimenter les différents marchés de la capitale Tchadienne avec de fruits frais et autres produits comme les ananas, oignons, avocats, pommes de terres et autres fruits sonnent l’alerte d’une possible augmentation des prix dans les jours à venir.
Pour cause, le paiement des nouvelles taxes prélevées sur chaque sac ou cartons contentant de fruits frais traversant le pont de N’gueli par la douane tchadienne.
Dans la matinée de ce mercredi 9 février 2022, les commerçants sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils qualifient de l’arnaque de la part des douaniers.
Pour eux, depuis qu’ils exercent ce métier il y a de cela plus de 20 ans, aucune taxe n’est prélevée sur les fruits frais en provenance de la ville camerounaise de Kousséri.
Sur chaque sac d’oignon ou de pommes de terre de 100 kilogrammes, il est fixé une somme allant à 2500 et 1000 francs pour le petit sac par la douane Tchadienne une fois franchie le pont de N’gueli. 1 000 francs pour le carton d’avocats et des bananes. Sans compter, les taxes payées aux postes de la police nationale sur le pont.
Un sac de pommes de terre coûte entre 40 000 et 45 000 à Kousséri à cause de la tracasserie routière, il se vend à N’Djaména à 60 à 65 000 francs. Tandis que, un carton d’avocat s’achète à 3 000 francs à Kousseri, une fois à N’Djaména son prix va du simple au triple, et il revient à 9 000 francs.
Par contre, le sac d’oignon acheté à Kousseri à 9 000 francs, se vend dans la capitale Tchadienne jusqu’ à 35 000 francs.
Cette augmentation brusque de prix à une répercussion sur la population, un coros de pommes de terre se vend actuellement au marché à 3 500 francs, celui de l’oignon à 2 000 francs, l’avocat et la banane sont hors de portée à une couche de la population.
A cet effet, les commerçants sont soumis quotidiennement à s’acquitter d’une taxe (TEL) à la douane, mais, généralement ces taxes sont payées quand une voiture et un produit entre sur le territoire tchadien le week-end enquise d’heures supplémentaires.
Chose incomprise par les commerçants, ils demandent au gouvernement pour que ces arnaques cessent sur le pont Ngueli, l’ouverture de la frontière aux motocyclettes pour le transport des fruits via Kousseri interdit depuis l’avènement de BOKO-HARAM qui leurs revient chers en termes de transport.
Ainsi, le passage des petits véhicules de transport entre les deux villes pour les permettre d’alléger les charges et contribué à leur manière à l’économie.